Que pensent les gens en Suisse de l'espace public ?
A l’occasion de la Journée de l’espace public 2025, OpenSquare contribue à clarifier la question de l’appréciation et de la connaissance de l’espace public. Une enquête représentative a été menée du 21 mai au 1er juin 2025 dans la Suisse alémanique, la Suisse romande et le Tessin. Les résultats sont désormais disponibles. Il est particulièrement réjouissant de constater que la valeur de l’espace public semble être largement reconnue. A la question ouverte « quelle est la première chose qui vous vient à l’esprit quand vous pensez à l’espace public ? », l’affirmation « qu’il est accessible à tous » (en plus de l’association « un parc ») a été la plus souvent citée.
Télécharger les résultats du sondage (en allemand):
- PDF Résumé des résultats, y compris les graphiques
- PDF des tableaux de démonstration
- Liste des questions et des réponses possibles
Traduction à suivre
Résumé
L’enquête montre que de nombreuses personnes sont conscientes de l’espace public. Les parcs, les zones piétonnes, les places et les trottoirs sont particulièrement souvent cités comme en faisant partie. Les bâtiments administratifs ou les bibliothèques sont en revanche moins souvent cités. Il existe des différences notables selon le lieu de résidence : les personnes vivant à la campagne considèrent plus souvent les parkings comme des espaces publics que les citadins. Il existe également des différences entre les régions linguistiques – par exemple, les places d’école, les gares et les routes sont moins souvent considérées comme publiques en Suisse romande et au Tessin, alors que les aires de jeux le sont plus souvent qu’en Suisse alémanique.
Un autre résultat important est que de nombreuses personnes considèrent qu’il est précieux de pouvoir « être » simplement dans l’espace public – sans pression de consommation ou de divertissement. Il est d’autant plus inquiétant de constater que 57% des personnes interrogées considèrent les centres commerciaux comme des espaces publics, ce pourcentage étant même nettement plus élevé chez les jeunes et les personnes aux revenus les plus faibles. Cela indique un fort besoin de lieux accessibles et partagés, même si les centres commerciaux ne sont pas des espaces publics d’un point de vue juridique.
Les résultats suscitent la réflexion et doivent être discutés plus avant. L’espace public n’est pas seulement défini de manière fonctionnelle, mais aussi de manière émotionnelle et sociale – en tant qu’espace permettant la rencontre. OpenSquare prévoit une série de discussions avec des experts de différents domaines. L’objectif est de connaître les différents points de vue et interprétations et d’en tirer des enseignements.